mardi 27 novembre 2012

Dire trop haut

J'ai descendu l'escalier, un peu sonnée, mais moins triste que je ne l'aurais pensé. Mes collègues, m'avait-il dit, étaient allées l'une après l'autre, se plaindre de ma mauvaise humeur. 
Toutes insistait-il, toutes étaient allées raconter les misères que je leur faisais subir, toutes.
J'ai descendu l'escalier, en bas il n'y avait plus personne, mon manteau jeté sur ma chaise et mon sac avachi sur le bureau, mais plus un souffle, seul le photocopieur allumé ronronnait doucement. 
Je suis sortie, il pleuvait, la nuit était déjà depuis longtemps tombée, froide.
J'ai traversé la rue, calmement, c'est fou d'ailleurs comme j'étais calme. 
Ainsi me disais-je, depuis cinq ans bientôt, je travaillais avec des inconnues. Des jeunes femmes qui me souriaient, me faisaient des grâces, riaient à mes bons mots, me remerciaient chaleureusement lorsque j'apportais une brioche... mais qui en réalité ne m'aimaient pas.
J'ai traversé la ville, sagement, pas une once de tristesse, rien, une sorte de vide bienfaisant, j'allais maintenant apprendre à me libérer, faire, mais simplement.

Demain j'arriverai à l'heure, fini le zèle. J'apprendrai à séparer ma vie en deux, là bas et ici.
L'injustice de cette situation est si énorme, que je me sens comme anesthésiée. 

Il m'est tout à fait inutile de vouloir faire quoique ce soit d'autre que d'ignorer.

samedi 24 octobre 2009

Demain

Elle rentre demain de son long séjour au delà des mers.
Elle rentre, je me réjouis, mais je perdrai mon bureau, n'aurai plus de place pour m'isoler. Il me restera la cuisine, très tôt le matin, avec en bruit de fond le réfrigérateur.

Cette fois-ci elle s'installe vraiment, jusqu'à ce qu'elle trouve un emploi. Il faudra se réorganiser pour que personne ne souffre du manque de place et que chacun se sente chez lui, à l'aise.

Avec un mari à demeure depuis son arrêt définitif de grand malade, un fils en vacances pour quinze jours, une fille qui devra se réhabituer à la vie en communauté et une chatte bavarde, je me prépare à rester zen.

S'il le faut, je m'offrirai un petit ordinateur de poche pour pouvoir bloguer isolée, dans un bistrot, où au bureau.

Rester ZEN !

samedi 13 juin 2009

en marchant

Le soleil est encore haut, il est presque cinq heures, un vent doux accompagne mes pas, j'ai juste envie de faire un tour en ville.
Ce matin j'ai eu la surprise d'avoir mes règles, six mois que cela n'était plus arrivé. Hier encore je me disais que si j'avais su en janvier que c'était la dernière fois, j'aurais sans doute eu un pincement au cœur. Et ce matin pouf les voilà à nouveau, avec cette douleur lancinante aux reins que je n'ai que depuis un an.
Je marche donc, sans but réel, juste aller éventuellement voir s'il y a des escarpins jolis chez Minelli, et pourquoi pas, trouver une robe. Il fait chaud, je croise des gens qui ont tous l'air de vivre, est-ce que je vis encore ? Une brusque envie de pleurer, des larmes qui montent et dieu merci s'arrêtent juste avant de mouiller les yeux, mais que m'arrive t-il ?
Je regarde la vitrine, les chaussures sont soit rouges, soit jaunes. Je n'ai même pas envie de rentrer dans le magasin, je file chez somewhere. Là, quelques nouveautés, aucune robe qui pourrait m'aller. Un peu plus loin Monoprix, une jolie robe orange, longueur mi-molets. Et puis non !

Alors je rentre. J'irais tout de même acheter le pot de ciboulette et un pied de chèvre-feuille.

En suspendant le linge ce soir, je regarde un avion qui trace dans les nuages une marque rose. Je chantonne Holydays, j'aimerai pleurer.

samedi 9 mai 2009

de l'autre côté

Est-ce de savoir que j'ai maintenant parmi mes lecteurs, des collègues de mon bureau, qui fait que j'ai plus de mal à écrire sur mon autre blog ?
Alors je viens là, écrire ce qui me pèse, ou simplement les petites choses qui avant n'avaient guère de conséquence, mais qui pourraient sembler indigentes en étant lues comme si justement cela en avait excessivement.
Ici, personne ne vient pour l'instant me lire. Je reste solitaire, pas de traces laissées çà et là, juste moi !

vendredi 8 mai 2009

fille à papa

Elle est là parce qu'elle est fille de... Fille du patron simplement.
Alors, dès que l'on n'obtempère pas à ses ordres, elle fonce chez papa... elle a à peine vingt cinq ans, pas vraiment de personnalité, une culture aussi légère qu'une plume au vent, n'aime rien moins que montrer son ventre piercé.
Papa ne vient pas tout de suite, il pense peut être que nous ne ferons pas le lien, papa pense que nous sommes aussi dénués d'intelligence que fifille. Il vient, et l'air de rien, ordonne que l'on fasse ce que fifille ne voulait pas faire tout à l'heure, puis il repart.
Fifille pendant ce temps fait comme si de rien n'était. Une fois papa parti, elle se met à blablater comme on blablaterait entre copines, elle croit elle aussi que l'on est dupe, fifille croit que le monde est à l'image de ses deux neurones batifolant dans son cerveau.

Pauvre fifille !

les fesses

Alors, puisque mon incommensurable flemme fait que je ne bouge plus rien d'autre que mes dix doigts en pianotant sur mon clavier, il fallait bien que je trouve une solution pour réveiller mes fesses.
Sur vente.privée se vendait du slendertone. Depuis le temps que je rêvais de faire des muscles sans aucun effort.
Alors, ce matin, après avoir lu et relu le mode d'emploi, j'ai enfilé la fameuse culotte miracle, appuyé sur le bouton GO et mes muscles se sont fait pétrir voluptueusement.

Eh bien pour l'instant bien entendu je n'ai pas les fesses de Beyoncé, mais je trouve tout à fait jouissif la sensation délivrée par les électrodes.
Je vais essayer de me tenir à deux séances par jour afin de voir s'il y a vraiment des résultats.

vendredi 2 janvier 2009

nez pelé

L'esprit embrouillé par un rhume persistant, le nez pelé, le cheveux terne, l'année commence un peu lentement et mollement.
On dit que les douze premiers jours sont représentatifs des douze mois de l'année à venir... pour moi, janvier et février sont déjà à l'eau, pourvu que demain je me ressaisisse !